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Christophe Winding a exposé du 20 au 28 janvier 2018 à la ChARTreuse
Les Paysages rêvés de Christophe Winding
Christophe peint depuis une dizaine d’années dans son atelier de Sèvres. Une tanière plutôt, qui lui a permis de mettre à jour ses visions, mélange de souvenirs, d’empreintes colorées, d’émotions brutes. Celles laissées par les rêves et par les rêveries. Celles transmises par l’observation de sa grand-mère, Nana, peintre à Cagnes-sur-mer, modèle de Bonnard et de Marie Vassiliëf, grandie sous l’ombre des platanes des Colettes de Renoir, et près de laquelle il a passé tous ses étés d’enfant. La peinture a surgit tard chez lui, mais sous la forme d’une nécessité impérieuse, et c’est la couleur qui a parlé la première. Vibrante, elle s’impose dans ses peintures comme la clé d’une émotion profonde. Souvent “couleur sourde”, elle renonce effectivement aux bruits tapageurs du monde pour résonner vers l’intérieur. Un comble pour cet ancien monteur son qui a longtemps travaillé à l’univers sonore des films de Claire Denis ou de Manoel de Oliveira. La forme énonce ensuite des repères, l’enveloppe des choses, ces masses qui contiennent la couleur, et qu’on appelle montagne, routes, collines, hanches, arbres. Cette peinture montre des terres, celles qu’on arpente en rêve, celles qui grondent la nuit dans des pays lointains et dont le feu peut jaillir à chaque instant. Celles qui s’invitent quand on écoute un Raga indien, une mélodie de John Coltrane ou un quatuor de Beethoven. Des terres rêvées ou traversées par une voiture filant à 130 sur une autoroute inconnue. Alors l’horizon devient tranchant, la route coupe la couleur, le paysage n’est plus aussi délié. Les perspectives ne font plus loi, la brume s’invite.