Deblaere J
Deblaere J
Jocelyne Deblaere
Artiste Sculpteur
a exposé à la ChARTreuse du 16 au 24 septembre 2017
Ses œuvres peuvent être qualifiées de rétro-futuristes. Ses grandes sculptures aux allures guerrières sont des visions fantasmagoriques tout droit sorties de son imagination. Un no man’s land poétique d’un genre nouveau. Les artistes comme Jocelyne DEBLAERE appartiennent à la catégorie des rebelles. L’esthétisme intemporel de ses œuvres reflète une ouverture d’esprit qui la rend unique.
Jocelyne Deblaere est née à Gand, en Belgique. Aujourd’hui l’artiste travaille en France et dans son pays natal. Elle a depuis toujours une prédilection pour le dessin et c’est tout naturellement qu’elle s’oriente vers l’Académie des Beaux-Arts de Gand. Dans un premier temps, elle s’occupe de décors de théâtre en utilisant différentes fibres de tissu pour créer les premiers personnages de son univers. Domaine avec lequel elle renoue en 2004 lors d’une commande de la ville de Meudon, où elle sera conseillère artistique pour la pièce de théâtre « Rodin, tout le temps que dure le jour ».
Très tôt remarquée au Salon d’Automne en 1979, aux femmes Peintres en 1980, la même année elle est récompensée au Salon des Artistes Français et encouragée par la Galerie RATIE. Puis, invitée par la Belgique en 1985 à une exposition de textiles et collages à Knokke au centre SCHARPOORD, elle renoue avec les volumes en utilisant des matières nouvelles : lambeaux de coton, jute, soie, trempés dans des bains de teinture végétale, mis en forme et enrobés de résine polyuréthane. Ses recherches la mènent finalement à la pierre. Du travail de cette matière « noble » naîtront ces ouvrages plus structurés, plus ouverts et plus expressifs qui lui ouvriront les portes du salon Figuration Critique au Grand Palais en 1985 : fondé par Mirabelle DORS et Maurice RAPIN, les amis du peintre belge René MAGRITTE.
Depuis lors, de nombreuses critiques n’ont pas cessé de la plébisciter, comme « El Pais » en 1994 ou « Le Parisien » en 1995. En 1997, une émission de télévision sur le thème des jardins lui rend hommage sur FR3. Des articles de Jeanine RIVAIS dans Femmes Artistes et de Freddy WOETS dans Femme d’Aujourd’hui paraissent en 1999. Puis, en 2002, un article la distingue dans Beaux-Arts Magazine.
Parallèlement, ses recherches la mènent au travail de la terre cuite. Dans son atelier, rue Auguste Rodin, entouré de verdure, l’artiste façonne ses premières sculptures. Ses œuvres se présentent aussi bien dans des grands formats que dans des dimensions plus réduites. Ses sujets de prédilection sont : les couples isolés dans une tendre intimité, les piques-du-nez un peu jongleurs, les fous du roi, les nymphes ou les gardiens assis. On peut interpréter son travail comme appartenant à un univers postromantique, celui d’un monde coloré et ingénu, ou bien relevant d’un univers futuriste peuplé de personnages surréalistes.